BARIATRIE, CHARLOTTE DEKEMPENEER

Bariatrie : points d’attention clés pour les diététiciens

Charlotte Dekempeneer est diététicienne au sein de l’équipe du professeur Van der Schueren à la clinique de l’obésité de l’UZ Leuven. Des patients obèses y sont accompagnés tout au long de leur parcours individuel. L’accompagnement et le suivi de qualité jouent déjà un rôle crucial, au même titre que d’autres aspects. Charlotte nous éclaire sur le sujet en répondant à quelques questions fréquentes.

Icon Temps de lecture 3 min

Le retour à l’alimentation après l’opération s’opère en 3 phases :

  1. Commencer par une alimentation liquide et riche en protéines
    Alimentation protéinée liquide (shakes) à différents moments. Près de 3 shakes par jour, à raison de 6 demi-shakes répartis sur la journée.
  2. Transition vers des aliments protéinés semi-solides
    Au bout d’une semaine, le patient peut passer à une alimentation protéinée semi-solide.
  3. Transition vers une alimentation protéinée solide
    Une alimentation saine et variée, conforme à la pyramide alimentaire.

5. Quels aliments faut-il absolument éviter par la suite ?

L’absorption de sucres et de graisses doit être ensuite évitée. Elle est en effet responsable, surtout chez les patients ayant un bypass, du syndrome de dumping. Ce malaise très incommodant apparaît lorsque le patient bariatrique mange en trop grande quantité, trop rapidement, boit pendant le repas ou consomme beaucoup d’aliments gras et sucrés. Le patient a des sudations et la peau moite, se sent nauséeux ou fatigué, souffre de vomissements… Ces symptômes peuvent survenir de façon précoce (dans la demi-heure) ou tardive (après deux heures).

6. Que faire lorsque le patient souffre du syndrome de dumping ?

Le patient ne peut absorber ni coca ni dextrose. Les sucres ultrarapides aggravent le processus. On pourra l’aider en l’invitant à s’asseoir dos contre un mur ou sur un siège (dans un angle de 90°). Ou, si son état ne s’améliore pas : lui faire absorber des glucides lents : par exemple une tartine garnie de confiture pour diabétiques, qui combine glucides lents et sucres rapides. Nous optons pour la confiture destinée aux diabétiques parce qu’elle ne contient aucun sucre ajouté.

7. En quoi est-il important d’assurer le suivi de ces patients ?

À l’UZ Leuven, nous voyons les patients deux jours après l’opération, deux semaines après l’opération, 3 mois après l’opération, 6 mois après l’opération, 1 an et 2 ans après.

Ce n’est qu’après deux ans que la clinique de l’obésité « libère » le patient. Un suivi annuel ou semestriel demeurera toutefois important. De préférence chez le médecin traitant par le biais d’une prise de sang. Il est également idéal de consulter régulièrement le diététicien. Ce dernier pourra vérifier s’il existe de nouveaux produits et s’il convient d’ajuster ou non le régime. Le diététicien peut également continuer à éduquer le patient à la lecture des étiquettes alimentaires. Apprendre à lire correctement les valeurs et informations nutritionnelles, informer et donner des exemples concrets sont essentiels au bon suivi du patient.

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BARIATRIE, Prof. Christophe Matthys

Les évolutions au sein de la bariatrie ou chirurgie de l’obésité
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